August 18, 2024

Les 5 Animaux Les Plus Fascinants du Costa Rica

L’un de mes plus beaux voyages à date a été le Costa Rica. 


Ma copine et moi avons décidé de partir 16 jours en backpack et de faire le tour du Costa Rica. 


En commençant par Liberia, puis en descendant à Montezuma, ensuite remontés à Monteverde et terminé par La Fortuna.

J’ai eu l’opportunité de voir et de capturer toutes sortes d’animaux différents, d’insectes, de plantes, de reptiles et de poissons; ça a été un véritable paradis. 


Le Costa Rica se distingue par son engagement envers la conservation de la nature, avec 30 % de son territoire protégé. Ça inclut 27 parcs nationaux, 9 réserves écologiques, 12 réserves forestières, 30 réserves nationales de faune, sans oublier les nombreuses réserves privées.


En tant que photographe, ma passion est la photographie animalière. 



Il y avait à chaque instant toujours quelque chose à photographier. 

La beauté de la nature, les gens, et bien sûr, les animaux et reptiles que j’ai eu la chance de photographier m’ont laissé de magnifiques souvenirs. 


Aujourd'hui je vais vous parler des 5 animaux (y compris un reptile) que j’ai eu la chance de rencontrer et de prendre en photo au Costa Rica avec ma Nikon D750 lors de mon voyage en mars 2023.


Si vous êtes intéressé(e) à découvrir mes autres photographies animalières, voici le lien de mon portfolio animalière : https://www.michaelpigeonphotographe.ca/photos-animaux/

1. Le Paresseux : La Mascotte du Costa Rica




Oh le paresseux! Considéré comme LA mascotte du Costa Rica, et c’est l’un des animaux les plus fascinants et les plus lents à voir (et photographier— aucune chance de le manquer à la vitesse qu’il va haha). 


Avant de partir, on m’avait dit que j’allais souvent croiser des paresseux dans les parcs, perchés dans les arbres ou même proches des plages. Puis en effet, j’ai eu la chance d’en voir à plusieurs reprises.


Durant mon voyage, j’ai appris qu’y a deux sortes de paresseux: 

  1. Les paresseux à trois doigts (Bradypodidés), aussi connus sous le nom de paresseux à gorge brune, qui font partie de la famille des Mégathériidés. 
  2. Les paresseux à deux doigts (Choloepus), aussi appelés paresseux de Hoffmann, viennent de la famille des Mégalonychidés.


J'ai seulement eu la chance de voir le paresseux de Hoffmann—la plupart du temps, ils étaient très haut dans les arbres, ce qui rendait la prise de photos pas mal difficile. 


Mais! Lorsque j’ai visité le parc Selvatura à Monteverde, j’ai enfin pu prendre de belles photos de près.


La journée a commencé par un tour de canopée en tyrolienne, suivi d’une marche sur les sentiers dans la cime des arbres, puis après, la visite de l’habitat des paresseux. 

Cette expérience m’a permis de mieux comprendre ces créatures fascinantes (et bien lentes) et de les observer dans leur milieu naturel, et bien sûr, de prendre de belles photos.

3 Faits Sur Les Paresseux :


  1. Une digestion extrêmement lente : Les paresseux sont pas juste lents dans leurs mouvements, mais aussi dans leur digestion. En moyenne, un paresseux mange environ 60 grammes de feuilles par jour, et ça peut leur prendre jusqu’à une semaine avant de faire caca. Cette lenteur est due à leur métabolisme très lent, qui leur permet de survivre avec très peu d’énergie.
  2. Dormir pour survivre : Les paresseux dorment entre 15 et 18 heures par jour! Ce mode de vie est une stratégie de survie en nature. En bougeant très peu, ils n'ont pas besoin de manger beaucoup, ce qui leur permet de conserver leur énergie plus longtemps et de rester en sécurité dans les arbres.
  3. Un record de longévité : Le record mondial d’âge pour un paresseux, est de 43 ans! C’était un paresseux qui vivait en captivité, où les conditions de vie sont plus sûres et plus confortables, ce qui leur permet de vivre presque deux fois plus longtemps que s’ils étaient en nature.


2. Le Coati : Le Cousin Méconnu du Raton-Laveur

Imaginez ma surprise quand, en me promenant dans la Cloud Forest de Monteverde, je me retrouve face à face avec un animal que j’avais jamais vu avant : le coati

Ce petit mammifère, cousin du raton-laveur, habite les forêts, prairies et montagnes du Costa Rica. 


Il faut que je vous avoue, avant ce moment-là, je savais même pas que le coati existait!


Notre rencontre a été aussi soudaine qu’inattendue. 

Pendant que j'explorais tranquillement le sentier, je vois cet animal avec sa longue queue rayée et son museau allongé, tout seul, un peu nerveux avec plein de gens autour de lui. Ils semblaient quémander la nourriture des touristes.

Bien sûr, ma première réaction a été de sortir mon appareil photo et de capturer cet animal qui a l’air si doux et innocent.

Ensuite, j’ai pris le temps de faire mes recherches sur cet animal qu’on dit être le cousin du raton laveur, puisqu’ils appartiennent à la même famille, les Procyonidés.

3 Faits Sur Les Coatis :


  1. Les jardiniers involontaires de la forêt : Les coatis jouent un rôle crucial dans la dispersion des graines. En cherchant leur bouffe, ils mangent divers fruits et, sans le savoir, contribuent à la régénération naturelle des plantes et des arbres en dispersant les graines dans leurs habitats. On peut les voir comme les jardiniers involontaires de la forêt tropicale.
  2. Des acrobates des cimes : Ne vous laissez pas berner par leur apparence mignonne, les coatis sont de vrais acrobates! Avec leurs griffes pointues et leur queue musclée, ils sautent facilement d’une branche à l’autre.
  3. Les rois de la vie en communauté : Les coatis sont des animaux extrêmement sociables. Ils vivent en groupes qu’on appelle des "bandes", qui peuvent compter jusqu’à 30 membres, principalement des femelles avec leurs petits. Lorsqu'ils font face à une menace, les coatis se regroupent, confrontent le prédateur en émettant des vocalisations bruyantes et adoptent une posture agressive pour lui faire peur.


Ne vous fiez pas à leur apparence, ils ont l’air si gentils, mais ils peuvent être aussi dangereux s'ils se sentent en danger.



3. Le Singe Hurleur : Le Réveil Matinal du Costa Rica

Le singe hurleur, une bête bruyante du groupe des singes du Nouveau Monde, c’est un animal fascinant (et bruyant) que j’ai eu la chance de photographier au Costa Rica. 


Avec 12 espèces différentes, y’en a malheureusement certaines qui sont en voie d'extinction, selon l'UICN. 


Mais avant de plonger dans les faits, laissez-moi vous raconter ma première rencontre, ou plutôt, mon premier réveil avec ces créatures-là.


Premier matin à Montezuma, au Costa Rica. Pendant que je dormais paisiblement, un hurlement soudain m’arrache du lit—ce n'était pas juste un cri, mais une vraie symphonie qui venait directement de la forêt. 

À moitié endormie, je me demandais bien c’est quoi qui pouvait faire un tel bruit.


Je me dirige vers la réception puis, dans mon meilleur espagnol (c'est-à-dire pas mal basique), je demande à la réceptionniste c’est quoi ce bruit-là. 

Elle m'explique très brièvement que c’est des singes hurleurs. Ces singes-là sont connus pour leurs cris, qu’on peut entendre à plus de 5 km de distance!



3 Faits Sur Les Singes Hurleurs :


  1. Le singe hurleur et sa "cinquième main" : Les singes hurleurs ont un petit atout de plus : une queue longue et robuste qu'ils utilisent comme une vraie cinquième main. Que ce soit pour s'accrocher après une branche, cueillir une feuille, ou juste se balancer d'arbre en arbre, leur queue fait tout le boulot.
  2. L'animal le plus bruyant au monde : Le singe hurleur est un vrai champion de la vocalise, tellement bruyant qu’il est considéré comme l’animal le plus bruyant au monde. Avec des cris qui peuvent atteindre jusqu’à 90 décibels l’équivalent d’une tondeuse à gazon – cet animal se fait entendre à plus de 5 kilomètres de distance.
  3. Les rois de la sieste : Les singes hurleurs, de vrais lève-tôt et couche-tôt, passent environ 60 % de leur journée à se reposer, couchés ou assis tranquille sur une branche. Un peu comme les paresseux, ils préfèrent économiser leur énergie en bougeant le moins possible.


4. Le Geai à Face Blanche : Rencontre avec un Chanteur des Forêts du Costa Rica


Un geai à face blanche du Costa Rica, aussi connu sous le nom de Calocitta formosa, c’est un oiseau dont le chant est bien spécial.


On les retrouve à travers l’Amérique centrale, du Mexique au Costa Rica.


Dès mes premiers jours à Montezuma, j’entendais souvent son chant, et j’ai donc essayé de le photographier—chaque jour, j’espérais le voir, mais il était toujours caché.


Un matin, pendant que la lumière du soleil traversait les feuilles des arbres, j’ai enfin eu la chance de voir un geai à face blanche et de le photographier. 


Son chant reflétait sa beauté; je ne m’attendais pas à voir un si bel oiseau de cette couleur avec son petit toupet dans les airs.



Pendant mes 16 jours au Costa Rica, j’ai souvent entendu leurs hurlements au loin, mais ils restaient bien cachés dans la forêt, hors de vue. 


Il m'a fallu une semaine au complet pour finalement les voir et prendre une photo de ces mystérieux chanteurs des bois.

3 Faits Intéressants Sur Les Geais à Face Blanche :


  1. Des oiseaux sociaux avec un sens du devoir : Les geais à face blanche sont des oiseaux sociaux qui vivent en groupe, surtout composé de femelles. Ces femelles prennent leur rôle trèèès au sérieux et défendent activement leur groupe. Certains groupes acceptent la présence des mâles, mais seulement pour un certain temps. Leur principale mission est d’aider à construire le nid puis de nourrir les petits.
  2. Des pavarotti de la forêt : Les geais à face blanche sont de véritables bavards. Ils chantent en fonction de la menace qu'ils perçoivent. Plus ils se sentent en danger autour de leur nid, plus ils crient fort. Quand ils ont faim, les bébés ET les femelles chantent pour demander de la nourriture.
  3. Un régime alimentaire pas trop difficile : Ces petits gourmands ne sont pas difficiles. Ils mangent de tout: petits fruits, sauterelles, lézards, grenouilles, puis même les oisillons d’autres oiseaux. Bref, si ça bouge, c’est probablement au menu !


5. Le Serpent Le Plus Dangereux Au Costa Rica : Le Jumping Viper

Le Jumping Pit Viper se trouve au Mexique du Sud, au Honduras, au Guatemala, au Costa Rica, au Panama et au Salvador. 


Leur venin est hémotoxique, ce qui peut provoquer des dommages graves aux tissus et au sang. 


Il y a eu plusieurs cas de décès suite à des morsures de ces serpents, particulièrement des grandes espèces de Jumping Pit Vipers. 


Eh bien, j’ai eu la chance d’en photographier un—j’ai gardé la meilleure (ou la pire) histoire pour la fin. 


Voici comment ça s’est passé.

Moi et ma copine étions à La Fortuna, au Costa Rica, et on a décidé d’aller faire la randonnée pour aller voir le volcan Arenal (c’est qui Renal? Aucune idée..). 


C’était une journée pluvieuse, mais ça ne nous a quand même pas empêchés d’y aller. 



Ma copine, en sandales, gambadait sans se soucier de rien, vivant sa meilleure vie avec son poncho. Le sentier était beau et on a croisé plusieurs animaux.


Tout d’un coup, j’aperçois un serpent sur le côté gauche du sentier. Ma copine, qui continue à gambader, passe à 2 mm de lui écraser la queue. 


En grosse panique, je lui crie : « ATTENTION! Avance, avance, AVANCE! ».

Prise par le choc, elle ne comprend pas tout de suite. Elle se tourne vers moi, sans comprendre ce qui se passe, et commence à avancer… vers moi, à côté du serpent.

J’essaie de lui dire quelque chose, mais en grosse panique, toute sorte de mots sort de ma bouche et je pointe du doigt. 


Le serpent, de couleurs vertes et brunes, était dressé, prêt à attaquer, la bouche ouverte. Ma copine le voit enfin et recule—à quelques secondes près de la mort. 


Nous étions maintenant séparés par le serpent sur le sentier. 


Sans savoir quoi faire, j’ai eu l’instinct, bien sûr, de sortir mon appareil photo et de commencer à le photographier pendant que ma blonde commence à réaliser doucement qu’elle a failli se faire mordre.


Après quelques photos incroyables, je n’osais pas passer à côté pour continuer notre randonnée, par peur qu’il se sente attaqué et me saute dessus. Alors, j'ai dû prendre un bâton par terre et, comme Sidney Crosby, je l'ai swingé dans le fin fond de la jungle.


Pour finir, rendus en haut de la randonnée, le volcan était couvert de nuages, alors on n’a pas pu le voir–hahaha!


Nous sommes descendus et avons parlé à un monsieur qui habitait à proximité. 

Lorsque je lui ai montré la photo du serpent, il était sous le choc et nous a dit que c’est l’un des serpents les plus dangereux au Costa Rica. 

Cette nuit-là, on n’a pas très bien dormi en pensant que ça aurait pu être la fin de notre voyage, et possiblement la fin de la vie de ma copine.


Mais bon, tout est bien qui finit bien, et aujourd'hui, cette photo a une histoire derrière elle.

3 Faits Sur Le Jumping Viper :


  1. Les Jumping Vipers ne sautent pas vraiment: On les appelle les "Jumping Vipers" parce que, non, ils ne sautent pas vraiment. Mais quand ils attaquent, ils sont tellement puissants qu’ils vont parfois ne plus toucher le sol!
  2. Les Jumping Vipers sont des serpents nocturnes: La plupart des Jumping Vipers dorment le jour et sortent la nuit. Mais ceux qui vivent en altitude sont aussi actifs pendant la journée.
  3. La longueur d’un Jumping Viper peut varier entre 60 cm et 120 cm: Leur corps est bien dodu et ils aiment se cacher sous les arbres tombés et les feuilles, ce qui les rend assez difficiles à repérer.


Le Costa Rica : Un Pays Unique À Visiter

Si vous avez la chance de visiter le Costa Rica, c'est une occasion en or pour vivre une expérience unique et inoubliable. 

Entre:

  • Les paresseux qui prennent la vie à un rythme zen
  • Les coatis curieux qui ajoutent une touche de vivacité à la jungle
  • Les singes hurleurs qui remplissent les forêts de leurs cris puissants
  • Les gais à face blanche qui apportent une couleur vive à la canopée
  • Les serpents mystérieux (et dangereux–regardez où vous marchez!) qui se cachent parmi les feuillages


Chaque rencontre est une aventure fascinante pour les passionnés de la photo ou simplement les amoureux du voyage.


Pour plus d'inspiration et pour découvrir mes photos de ces animaux fascinants, visitez mon site web: https://www.michaelpigeonphotographe.ca/